23/03/2010
France

L'ONEMA et le CEMAGREF à la reconquête du bon état des plans d’eau

L’ONEMA – Office national de l’eau et des milieux aquatiques,
et le CEMAGREF –  Institut de recherche en sciences et technologies pour
l'environnement, créent une équipe commune pour améliorer la
connaissance sur le fonctionnement des plans d’eau, naturels ou
artificiels. L’objectif principal est de produire les connaissances,
manquantes qui sont nécessaires pour restaurer l’état des plans d’eau
comme l’exige la directive-cadre sur l’eau DCE.

Pour répondre aux
objectifs de la DCE de restaurer le bon état des eaux ou de préserver
les milieux non dégradés d’ici à 2015, la France s’est engagée dans une
politique de l’eau ambitieuse qui nécessite de disposer de connaissances
étendues sur la ressource en eau et les milieux aquatiques. La France
compte 439 plans d’eau d’une surface supérieure à 50 hectares dont 84 %
sont artificiels ou fortement modifiés. À ce jour, les données
disponibles montrent que 16 % de ces masses d’eau sont en bon état
écologique (biologie, macropolluants dont nitrates, phosphore, etc.) et
que 30 % sont
en bon état chimique (concentration de substances
chimiques ne dépassant pas les normes de qualité environnementale).
Cependant, l’état qualitatif n’a pas pu être déterminé par manque de
données dans respectivement 45 % des cas pour l’état écologique et 67 %
pour l’état chimique. Ce défaut de connaissance pour les plans d’eau est
très supérieur à celui constaté pour les cours d’eau, qui bénéficient
de plus longues chroniques de données.

Afin d’améliorer les
connaissances pour mieux comprendre le fonctionnement des plans d’eau et
développer les outils permettant de mieux les gérer, l’ONEMA et le
CEMAGREF mettent en place pour quatre années, dans les locaux du
Cemagref à Aix-en-Provence, une équipe de 12 personnes dédiée à
l’hydroécologie des plans d’eau. Ce groupe va se consacrer à quatre
types d’actions :

  • L’amélioration des connaissances sur le
    fonctionnement des plans d’eau en fonction de leurs caractéristiques
    naturelles et des pressions qu’ils subissent. C’est, par exemple, la
    construction de protocoles et d’indicateurs pour qualifier l’état d’un
    plan d’eau en termes de biologie (poissons, macro-invertébrés,
    macrophytes et phytoplancton), d’hydromorphologie (qualité des berges,
    hydrologie, variation des niveaux d’eau, etc.) et également de chimie
    (définition des limites acceptables de la concentration de différents
    macro-polluants par exemple).
  • La mise au point de méthodes et
    d’outils nécessaires aux gestionnaires des plans d’eau afin notamment de
    procéder à des diagnostics pertinents (identification de l’impact
    relatif des différentes pressions que subissent un plan d’eau) et de
    simuler les résultats attendus de scénarii de gestion, permettant ainsi
    d’éclairer la décision.
  • L’appui technique aux acteurs de terrain sur
    des opérations de gestion complexes (notamment dans le cadre de
    restauration globale prenant en compte les équilibres chimiques, hydromorphologiques et biologiques) et la capitalisation des retours
    d’expérience, essentielle pour progresser dans la connaissance
    opérationnelle.
  • La diffusion et la valorisation des connaissances
    opérationnelles et des outils, ainsi que la formation des gestionnaires.

Après
les équipes de Toulouse sur l’écohydraulique et de Lyon sur
l’hydroécologie des cours d’eau, le groupe d’Aix-en-Provence est le
troisième pôle d’études et de recherche créé conjointement par l’ONEMA
et le CEMAGREF.

ONEMA
/ CEMAGREF
– 22-03-2010